II - Un peuple élu (vers 9-14)
Dans cette seconde partie, Baudelaire présente les bohémiens comme un peuple élu, béni par la nature et les dieux.
Le poète utilise des symboles riches de sens :
- Le grillon, symbole de chance et de richesse, peut être vu comme une métaphore du poète lui-même.
- Cybèle, déesse de la nature et de la fertilité, est évoquée pour souligner la beauté de la chanson des bohémiens.
Highlight: L'allitération en s des vers 9 et 10 mime le chant du grillon, renforçant l'image sonore du poème.
Baudelaire emploie des figures de style puissantes pour illustrer la bénédiction divine dont jouissent les bohémiens :
- Une gradation montre l'abondance croissante que la déesse prodigue aux bohémiens.
- Des antithèses "coulerlerocher","fleurirledeˊsert" suggèrent des miracles de la nature en leur faveur.
Quote: "Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures, / Fait couler le rocher et fleurir le désert"
Cette partie finale du poème élève les bohémiens au rang de peuple béni, salué tant par les insectes que par les dieux, créant un syncrétisme entre systèmes païen et biblique.
L'analyse du thème dans "Bohémiens en voyage" révèle ainsi la fascination de Baudelaire pour la liberté et la marginalité, thèmes récurrents dans Les Fleurs du mal. Ce poème de Baudelaire offre une riche analyse linéaire, mêlant symbolisme et critique sociale, caractéristique de l'œuvre du poète.